Certain(e)s se posent la question : « Qu’est-ce que vous faites l’hiver ? »
Ces 6 derniers mois furent chargés de travail.
La première partie consistait à enfin prendre le temps de préparer le Div’Her pour qu’il réponde à tous les critères demandés. Faire le tour au niveau mécanique et électronique. Plusieurs problèmes détectés et réparés. Merci à l’entreprise Grondin Marine Service et à Bruno (ECCS) pour la partie électronique.
Il fallait également revoir l’aménagement intérieur pour pouvoir répartir au mieux les charges dans le bateau. Décision prise de retirer la cuisine (qui en étant honnête ne servait pas à grand-chose), les banquettes et le rack central pour permettre l’arrivée des nouveaux bancs fabriqués par l’entreprise Composite Service (basée au port de L’Herbaudière) à Noirmoutier. A présent, vous pourrez poser vos équipements directement dans le Div’Her pour vous équiper assis(e). C’est donc la fin des blocs à l’arrière où il fallait presque se battre pour s’équiper à 3 ou 4 en simultané.
2nd chantier, éviter le transport des blocs en dehors du bateau.
Pouvoir s’équiper à bord, c’est bien. Ne pas avoir à descendre ni monter le ponton avec sa bouteille, c’est top… Il faut savoir qu’une bouteille fait en moyenne 20 kgs. Par sortie, nous évitons donc 26 bouteilles (au maximum), soit 520kgs à déplacer. Mais sur une saison, cela représente environ 41 000 kgs ! Oui oui… 41 tonnes ½ de bouteilles qui vont à présent rester à leur poste à bord du Div’Her. Pour permettre cela, il a donc fallu réfléchir également à comment les remplir si on ne veut plus les déplacer.
Ici, je remercie Guillaume de Tek Plongée pour son aide sur le projet.
Rendre le bateau autonome implique pas mal de contraintes. Le compresseur est une machine qui n’aime pas beaucoup, pour ne pas dire du tout… les mouvements. Le mettre en place sur un cata est donc source de beaucoup de problèmes à anticiper.
Nous pensons donc dans un premier temps à laisser un gros compresseur de sur le ponton et à mettre à bord du Div’Her deux rampes de 5 bouteilles B30 à 300bars en service. Cela implique de gonfler au port et de pouvoir remplir les bouteilles à bord avec les tampons entre deux plongées.
Nous comptons environ 1h15 le midi et autant le soir pour remplir les rampes dans le bateau (et environ 2 x 230 kgs de matériels embarqués. Problème… il m’est interdit de mettre du matériel sur le ponton, même si celui-ci est protégé, c’est non autorisé.
Second plan donc… mettre non pas 1 gros compresseur, mais 2 plus petits sur le bateau et oublier les tampons.
Option 1 : sur le fly, mais plusieurs points ne me plaisent pas. Certes la prise d’air sera facile à trouver… ils sont en extérieur. Mais il faut faire un coffre pour les protéger des intempéries. Et les flexibles de transfert passeront de l’extérieur vers l’intérieur. Il faut donc prévoir des perçages… non non.
Option 2 : les faire passer dans les cabines arrière, sous les bancs. Avantages : ils seront à l’abri et les flexibles sont justes à côté des bouteilles. Problème : il faut les faire passer… Nous opterons donc pour 2 machines MCH23 avec moteur diesel… et oui, en électrique, il faut un groupe électrogène et plus on ajoute de poids sur un bateau, plus on refuse les plongeurs ! La flottabilité est impactée par la masse du matériel et Archimède a ses limites, que personnellement je ne suis pas prêt à tester sur un bateau.
Courant avril donc, les compresseurs viendront rendre le Div’Her complètement autonome.
3ème chantier : le local commence à devenir trop petit…
Décision prise de changer le mobil home par un plus récent et plus lumineux. Avec son arrivée, deux containers seront ajoutés à côté de la zone accueil : local compresseur (sécurité) et un local matériel.
Fini de se croiser pour s’enregistrer sur les plongées et récupérer ses équipements. Deux sites distincts et donc une circulation améliorée.
4ème et dernier chantier : un bateau complémentaire.
Avec les problèmes de moteurs vécu en 2021 sur le cata, j’ai compris qu’avoir un seul bateau n’était peut être (sûrement) pas la meilleure des idées ; quand le bateau est à l’arrêt, tout s’arrête. Alors quand ça arrive en juillet et en août… la crise n’est pas que sanitaire. Je remercie d’ailleurs encore une fois l’entreprise Atlantique Hors bord pour son efficience la saison passée pour m’aider à trouver un bateau en location afin de sauver les meubles et ne pas tout annuler…
Cet hiver donc, la structure s’est dotée d’un semi rigide Valiant DR-620 et son moteur Mercury Verado 150ch.
Pour ma part, je n’ai pas encore osé caler les gaz au maximum… 31 nœuds auront eu raison de ma témérité et de mon portefeuille. Mais ce bateau est annoncé comme pouvant atteindre 42 à 43 nœuds… Le U-976 en mois de 30 minutes !!! Certes, mais à cette vitesse (près de 80 km/h tout de même), la moindre petite vague se transforme en tremplin !
Voilà, je pense avoir fait le tour des nouveautés ! Reste à tremper les palmes à présent…
A bientôt, Florian